bombardement

Les bombes tombent.

Comme des larmes brûlantes sur la ville. Des billes qui éclatent en sanglots rouges et bruns. Les cris se font entendre. Des mondes entiers qui s’effondrent. Des regards vidés qui s’envolent vers le ciel.

C’est un bout de serpent qui s’étale le long d’un corps déchiré, une lueur diaphane qui s’enfuit d’un visage. Le monde entier s’éteint dans un brusque incendie de murmures et de pensées.

Des caresses glissent dans ce brouillard de vies. Comme une pluie d’âmes filant vers le ciel, montant, goutte à goutte, s’étirant, se brisant, tourbillonnant dans le vent.

Les mains se retiennent un instant, s’affaissent. Des poignets jaillissent des souvenirs qui filent vers le soleil.

Au loin, la ville hurle encore.

Les avions roulent sur les nuages.

Et des fumées blanches, visqueuses, brûlantes

les poursuivent.

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