Il pleure
il tombe
des mains immondes
il s’étrangle il se tire
des boulettes de saphir
on se tient par des mots
on s’étrangle de maux
on tâtonne on expérimente
pour tenir sur la pente
glisse, glisse, glisse
petite boule de pétanque
tangue, tangue, tangue
mât d’une idée exsangue
on n’a pas le temps de se croire géant
on n’a pas l’esprit de voir les mercis
on n’a pas le droit de plaquer l’espoir
pour se laisser croire
l’histoire de nos rois
mais voilà
encore
le même mot
qui devient un rythme
au milieu des rots
qui devient refrain
dans un chant incertain
un épis de blé
en pleine forêt
un épi d’écrin
qui brise le regard
alors quoi ? Alors quand ?
On se dit peut-être tout le temps
Alors qui ? Alors pourquoi ?
On a perdu le cri des rois
on a perdu assez de temps
on a perdu tellement d’enfant
On a brisé des chaînes
des vitraux
des haines
pour voir les ruines
se reconstruire toute seule
Mais on se tient l’âme
à force de se croire un drame
On se tient à force d’illusion
on tiendra encore demain
pour être un peu plus con.
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