Quelques horreurs qui se passent à l’autre bout du monde
Des gouttes de goudrons tombée devant notre pallier
Les murs ont l’air encore solide, pas besoin de s’affoler
Mais on voit déjà l’incendie pointer le bout de son nez

Des paroles ça et là
quatre vingt ans, c’est vieux pour retomber en enfance
C’est si facile de retomber en violence

Le monde ne tiendra pas debout très longtemps
Il faut chercher quelqu’un à haïr
Il faut accorder les violences
Donner des harmonies
Quel sang va couler
Et déjà on commence à regarder
Qui sera sacrifié
On parle des lendemains qui chanteront
Et de la victoire au bout du tunnel
qui s’approche.

Mais on imagine toujours qu’on sera de l’autre côté
A regarder l’horreur traversée
Chaque squelette était une personne en espoir
En espoir ou en lâcheté ?

Les voilà qui cirent les bottes
Les voilà qui commentent les rafles
En se demandant s’ils ont tort ou raison.

Tandis que le monde brûle
Certains s’attachent à la sémantique
Les autres se demandent ce qu’il faudra briser
Pour réussir à passer de l’autre côté
Le tunnel ressemble à un trou de souris
Couvert d’une poix noirâtre
D’une toile de fascisme insondable
Ohhhh le vilain mot que voilà
Mais si on l’oublie
Qu’est-ce qu’on aime ce qu’il veut dire

Et le monde avance, hypocrite à son propre regard
Les troopers se croient dans la résistance.

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